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CSL Behring annonce la conclusion d’un accord mondial de commercialisation de licence avec UniQure pour l’étranacogène dezaparvovec

• L’étranacogène dezaparvovec (AMT-061) est une thérapie génique expérimentale qui permet aux personnes atteintes d’hémophilie B de disposer pendant plusieurs années d’activité fonctionnelle du facteur IX, une protéine de coagulation prévenant les saignements excessifs.
• UniQure achèvera l’essai HOPE-B de phase III et augmentera la production prévue pour l’approvisionnement initial conformément au plan défini avec CSL Behring.

Story

CSL Behring, leader biopharmaceutique international et acteur de référence du secteur de l’hématologie depuis plusieurs décennies, annonce avoir conclu un accord de commercialisation et de licence avec uniQure (NASDAQ : QURE) pour l’étranacogène dezaparvovec (AMT-061), une nouvelle thérapie génique dédiée au traitement de l’hémophilie B. L’étranacogène dezaparvovec est actuellement étudiée dans le cadre d’essais cliniques de phase III. Ce traitement permet d’obtenir des taux de facteur IX (FIX), une protéine de coagulation sanguine absente chez les personnes atteintes d’hémophilie B, proches de la normale.

Cet accord de licence mondial, annoncé le 24 juin 2020, a été conclu à la suite de l’examen « anti monopole » de la transaction par l’administration des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’Australie. Selon les termes de cet accord, uniQure recevra un versement forfaitaire de 450 millions de dollars, avec la possibilité de paiements intermédiaires et de redevances à mesure du développement et de la commercialisation de la thérapie génique. UniQure s’engage à achever l’essai HOPE-B de phase III, puis à  mettre en place un processus de production en vue d’une commercialisation.

« Avec cette nouvelle annonce, nous prolongeons notre héritage dans le développement d’innovations visant à sauver des vies dans le domaine de l’hématologie. Cet accord nous permet de faire évoluer une thérapie génique qui, si elle est approuvée, a le potentiel de transformer la vie des patients atteints d’hémophilie B en réduisant fortement, voire complètement, leurs saignements, les perfusions régulières impactant leur vie quotidienne, ainsi que leur peur constante d’apparition de lésions invalidantes lorsque les taux de facteurs de coagulation sont bas » explique Paul Perreault, Président-Directeur Général de CSL. « L’étranacogène dezaparvovec pourrait être la première thérapie génique approuvée pour l’hémophilie B, permettant à CSL Behring de tenir son engagement d’améliorer la vie des personnes atteintes de cette maladie. »

La thérapie génique a le potentiel de transformer des vies en offrant aux personnes atteintes d’hémophilie B des bénéfices curatifs grâce à des niveaux de FIX fonctionnels générés par leur propre organisme pendant plusieurs années.

« Les patients atteints d’hémophilie B savent qu’ils risquent constamment d’être exposés à des saignements, chacun pouvant induire des lésions irréparables des tissus ou des articulations » précise Bill Mezzanotte, Vice-président exécutif responsable de la recherche et du développement et directeur médical de CSL Behring. « Imaginez ce que signifierait la disparition de cette crainte avec la certitude que les taux de FIX générés par votre organisme seront suffisamment élevés pour vous protéger aujourd’hui, demain, ainsi que les jours qui suivent, et ce, idéalement pour les années à venir. L’essence même de la science est de donner espoir aux patients. »

Cette acquisition complète la plateforme scientifique de thérapie génique et cellulaire de CSL Behring ainsi que son portefeuille de traitements d’hématologie, qui comprend déjà des traitements contre l’hémophilie B ainsi que des thérapies pour le traitement de l’hémophilie A, de la maladie de Von Willebrand, de la thrombose et d’autres pathologies potentiellement mortelles.

 

Résultats actuels du programme clinique sur l’étranacogène dezaparvovec 

Dix participants à une étude d’évaluation de sécurité et de posologie de phase I/II ont été traités il y a cinq ans avec l’AMT-060, une thérapie génique très similaire à l’étranacogène dezaparvovec (AMT-061). L’AMT-061 utilise le même véhicule d’administration que l’AMT-060. Il contient cependant un gène codant pour le FIX-Padua à haute activité au lieu du gène FIX qui est plus répandu dans l’ensemble de la population.

Dans le dernier rapport disponible de décembre 2020, les 10 participants traités par AMT-060 continuaient à manifester des taux de FIX stables, avaient diminué le recours à la thérapie de remplacement du FIX et présentaient une fréquence de saignements réduite témoignant ainsi de l’efficacité durable du traitement.

En décembre 2020, uniQure a également fait savoir que les données issues de son étude de confirmation de dose de phase IIb de l’étranacogène dezaparvovec (AMT-061) montrent que trois patients sont parvenus à stabiliser et à maintenir l’activité du FIX à des niveaux fonctionnels deux ans après l’administration d’une unique dose, avec une augmentation de cette activité allant jusqu’à 51,6 % par rapport à la normale et une moyenne de 44,2 %. Les patients ne présentaient aucun saignement ni de besoin de prophylaxie systématique avec le traitement de remplacement du FIX. 

L’étude HOPE-B de phase III en cours inclut 54 participants avec une augmentation moyenne de l’activité du FIX de 37 % à 26 semaines (données rapportées le 19 novembre 2020). Chez tous les patients, sauf un, ces améliorations sont survenues indépendamment des anticorps neutralisants préexistants. Les niveaux d’activité du FIX seront réévalués à 52 semaines (mi-2021) pour confirmer leur stabilité dans le temps à l’image de l’étude de phase IIb.

À ce jour, aucun événement indésirable grave lié au traitement n’a été rapporté dans le cadre des études cliniques portant sur l’étranacogène dezaparvovec ou sur son prédécesseur, l’AMT-060.

 

À propos de l’hémophilie B

L’hémophilie B est une maladie dégénérative potentiellement mortelle. Les personnes atteintes sont particulièrement vulnérables aux saignements au sein de leurs muscles, organes internes et articulations, entraînant ainsi des douleurs, œdèmes et lésions articulaires. Le traitement actuel de cette maladie implique des perfusions prophylactiques de FIX administrées à vie afin de remplacer temporairement ou de compléter les faibles taux de facteur de coagulation. Ce traitement permet de réduire les événements hémorragiques, prévenir les saignements potentiellement mortels et préserver la fonction articulaire. Ces perfusions peuvent toutefois être encombrantes, douloureuses, notamment lorsque les veines se fibrosent progressivement, compliquant alors la poursuite du traitement. Le système immunitaire du patient peut également générer des inhibiteurs contre le facteur de remplacement, annihilant ainsi ses bénéfices. En outre, de nombreuses personnes sous prophylaxie sont contraintes d’organiser leur vie selon l’évolution de leurs taux de FIX : à la suite d’une perfusion, ces taux augmentent rapidement pour diminuer ensuite progressivement, générant une vulnérabilité accrue aux saignements ainsi qu’à la douleur durant les jours qui précèdent la perfusion suivante. Par ailleurs, le traitement de remplacement du FIX ne parvient pas toujours à contrôler les micro-saignements non-détectables dans les articulations, induisant alors une dégénérescence continue malgré des perfusions régulières. L’omission d’une perfusion peut également augmenter le risque de saignements potentiellement mortels, voire de décès prématuré.

 

À propos de la thérapie génique dans l’hémophilie B

La thérapie génique est un traitement à visée curative contre l’hémophilie B, grâce à des virus non infectieux modifiés, appelés « vecteurs », pouvant pénétrer dans certaines cellules. Les vecteurs agissent comme des véhicules de livraison transportant un ensemble d’instructions génétiques vers des cellules spécifiques. Une fois livré, ce dispositif joue un rôle de générateur qui se branche dans la structure cellulaire et permet à la personne de produire ses propres niveaux de FIX stables et protecteurs. Les virus adéno-associé ou AAV, sont des vecteurs qui se dissolvent après la livraison du dispositif. Les instructions génétiques demeurent sans modifier l’ADN de la personne concernée.

 

À propos de l’étranacogène dezaparvovec

L’étranacogène dezaparvovec (ou AMT-061) utilise un type spécifique d’AAV, appelé AAV5, comme vecteur. Le vecteur AAV5 porte le variant Padua du gène codant pour le facteur IX (FIX-Padua). Protégé par un brevet, ce vecteur génère des protéines du FIX qui agissent huit fois plus que la normale. Les données précliniques et cliniques montrent que les thérapies géniques basées sur l’AAV5 pourraient être cliniquement efficaces chez 95 % des patients atteints d’hémophilie B disposant des anticorps préexistants anti-vecteurs AAV augmentant ainsi l’éligibilité des patients à ce traitement par rapport aux autres produits candidats de thérapie génique par AAV. 

 

À propos de CSL Behring

CSL Behring est un laboratoire biopharmaceutique international de référence dont l’ambition est de développer et fournir des traitements innovants aux patients atteints de maladies rares et graves dans quatre domaines : l’immunologie, la coagulation, les soins intensifs et la pneumologie.

Fondé il y a plus de 100 ans, CSL Behring est aujourd’hui le laboratoire de référence dans le monde en matière de développement, production et distribution de médicaments dérivés du plasma. CSL Behring continue par ailleurs d’investir près d’un milliard de dollars par an en R&D afin de développer des innovations thérapeutiques dans les domaines des thérapies cellulaire et génique, des technologies recombinantes et du fractionnement du plasma.

Filiale du groupe CSL, basé à Melbourne (Australie), CSL Behring réunit plus de 25 000 collaborateurs engagés dans 38 pays, dont la France depuis 2004 où il met actuellement 14 traitements à disposition des patients français.

 

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Contact médias :

Jennifer Purdue

Senior Communications Business Partner, Hématologie

jennifer.purdue@cslbehring.com

(610) 306-9355